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Kuchaceli
NOUVEAU MEMBRE ₪ Bienvenue sur la Terre des Lions !
Kuchaceli
NOUVEAU MEMBRE ₪ Bienvenue sur la Terre des Lions !
Informations
Age : 28
Messages : 20

Mon Personnage
Espèce: Lion du désert
Âge: 2 ans & 6 mois
Rang: Exilé
Alignement: Neutre
Relation(s):

Mer 1 Mai - 1:57
La chute
Solo

Voilà six mois maintenant que l’Exil des deux frères avait commencé… Ça se passait, comme un Exil pouvait se passer, Kuchaceli supposait. Contre toute attente, il était toujours en vie, quoique bien amaigri ; il n’avait, d’ailleurs, pas encore réussi à trouver quelque chose à se mettre sous la dent aujourd’hui. Le jour touchait à sa fin, le soleil couchant commençait à teinter le ciel d’orange, rouge et pourpre, et sans doute que la nuit ne tarderait pas à pointer le bout de son nez. Le jeune Jangowa était bel et bien en train de traquer un animal, mais hélas, ce n’était pas une proie, mais plutôt son frère, Mutuwa. Et, même s’il avait très faim, impossible pour Kucha d’imaginer une seule seconde dévorer son adelphe ! Il observait l’autre adolescent de loin, constatant que lui avait mis les crocs sur une maigre proie ; un petit serpent. Kuchaceli saliva, rien qu’à l’idée de manger. Il hésita un instant, ne sachant que faire, mais, finalement, il s’approcha à pas lents de Mutuwa. Ce dernier n’avait pas encore planté ses crocs dans la proie écailleuse ; les environs étant sacrément à découvert, il avait eu vite fait de constater la présence de Kuchaceli non loin de lui.

« Tu fous quoi ici, Kucha ? Barre-toi. »

Ça n’eut aucun effet…

« J’ai pas besoin de ton aide Kucha. Je me débrouille bien tout seul, tu vois ! »

Toujours aucune réaction…

« En plus, tu sais bien qu’on a pas le droit de s’entraider, alors casse-toi, ou je te brise une patte ! »

Non, toujours rien, et Kucha ne cessait de s’approcher. Mutuwa plissa les yeux, constata la maigreur de son frère, et releva la tête pour rigoler.

« Regarde-toi ! T’es pathétique ! Ça m’étonne que tu sois encore en vie, mais je suis sûr que tu vas pas tenir un mois de plus ! »

Un coup de vent passa devant Mutuwa ; il rouvrit les yeux et baissa la tête, pour constater que, devant lui, il y avait des traces de patte dans le sable, et un serpent en moins. Il se releva d’un coup, regardant dans tous les sens, et finit par voir Kuchaceli, qui détalait dans une direction, le reptile dans la gueule.

« Espèce de sale petit – »

Kuchaceli était déjà bien assez loin pour ne plus l’entendre marmonner ! Un regard en arrière lui fit comprendre que son frère n’abandonnera pas si facilement ; il s’était lancé à sa poursuite. Le jeune lion en proie à l’anxiété, profita de l’adrénaline du moment pour piquer un sprint ; il courut sur le sable, maîtrisant ses glissades, et, s’approchant d’une formation rocheuse aux alentours du Mur de Roche, fit un dernier effort pour grimper au sommet. Là-haut, le vent était un peu plus fort, et le sable s’était accumulé ; mais au moins, il devrait être tranquille. Mutuwa ne devait pas s’être amusé à monter cette fichue pente pour le suivre ! C’était bien trop haut pour lui !

« Je te tiens ! »

Ah ! Il avait eu tort ! Son adelphe apparut, à bout de souffle, et sauta sans hésitation sur Kuchaceli. Ce dernier lâcha le serpent, et les deux lions roulèrent dans le sable, dans une bagarre de grondements, de griffes et de crocs. Ça n’avait rien à voir avec l’entraînement qu’ils faisaient avant de partir en Exil, pour sûr ; le sang giclait et perlait sur le sable, les griffes arrachaient les poils, les crocs avaient l’intention de faire le plus mal possible. En situation de faiblesse, situé à présent sous son frère, Kuchaceli n’abandonna tout de même pas ; il lança un grand coup avec ses pattes arrière dans l’estomac de Mutuwa, l’envoyant valser dangereusement au bord de la structure rocheuse.

« Tu te crois malin, mais c’est pas comme ça que tu vas me battre ! » rugit Mutuwa.

Il parlait encore trop, et ne s’était pas bien positionné en atterrissant. En voulant se remettre sur ses pattes, il glissa sur le sable ; ses griffes ne trouvèrent prise, son corps plongea vers le précipice, et puis le temps sembla s’arrêter. Kuchaceli s’élança une demi-seconde trop tard, et dû piler devant le vide qui s’étendait devant lui. Il vit son frère chuter, chuter, et chuter encore, dans un cri de détresse, qui se tut quand il tomba au sol. Une seconde de silence passa, puis Kuchaceli courut. Il avait récupéré le serpent, et descendait à présent la pente à une telle vitesse, que c’était étonnant qu’il ne se foulât pas une patte sur le trajet. Il fonça, et trouva Mutuwa, allongé dans la même position dans laquelle il avait atterri.

« Mutuwa ! Je suis là ! Tu vas bien ? »

Ça n’eut aucun effet…

« F-Finalement, je veux pas de ton serpent, tu peux le reprendre ! »

Toujours aucune réaction…

« A-Allez Mutuwa ! C’est pas drôle du tout ! T-Tu sais que tu dois réussir ton Exil ! »

Non, toujours rien, et Kucha constata que la tête de son frère pendait dans un drôle d’angle. Ses yeux étaient clos. Du sang coulait de sa bouche. Et il ne respirait plus. Kuchaceli recula, ses pattes commencèrent à trembler. Il ne perçut même plus l’environnement autour de lui, sa respiration se fit difficile, alors qu’il semblait qu’un dôme le recouvrait lui et Mutuwa, comme s’ils étaient les seuls lions à exister sur cette terre. Non… Il n’y avait plus de Mutuwa. Kuchaceli était tout seul. L’angoisse monta et, ne sachant pas quoi faire, il courut. Ses pattes l’entraînèrent sans qu’il ne les contrôle, ne voyant plus rien que l’image du corps sans vie de son frère, qu’il avait tué par accident. Ses mouvements se firent par automatisme, ses pensées étant bien trop perturbées pour comprendre par où il allait. Il se mit à pleurer, à pleurer encore, et encore, alors que la scène de la bataille se jouait en boucle dans ses pensées, il se demandait ce qu’il avait fait de mal, pourquoi il n’avait pas laissé ce serpent à Mutuwa. Mais, alors que ses larmes s’asséchèrent, ses sens revinrent peu à peu à lui. D’abord l’ouïe, et il entendit des chants d’animaux dont il ne connaissait pas l’existence. Ensuite, le toucher, et il perçut que le sol était plus doux qu’à l’accoutumé. Puis, l’odorat, et mille senteurs nouvelles lui parvinrent. Et enfin, la vue, et il vit des plaines vertes à perte de vue. Il comprit alors ce qu’il s’était passé. Ses pattes l’avaient guidé sans réfléchir, et, maintenant en territoire inconnu, la panique le gagna à nouveau. Il n’était plus dans le désert.

Il était arrivé sur les Terres Libres ; Freeland.


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Couleur paroles : mistyrose

La chute [Solo] Signa_10
Fonds © Through-the-movies, dessins © Eevee33
Kuchaceli
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